En France, comme dans bon nombre de pays de l'OCDE, la question du bien-être et la motivation des élèves fait l'écho aux préoccupations des enseignants et de la communauté scolaire. Le projet ProMoBE part de plusieurs constats :
L'enquête PISA (2015) montre que la motivation à réussir des élèves français est globalement faible et qu'il y a une hétérogénéité importante :
- La France a le plus faible indice de motivation scolaire de tous les pays de l’OCDE
- Les élèves les moins motivés (dernier quartile) obtiennent en moyenne 38 points de moins en sciences que les plus motivés (1er quartile), ce qui représente une année de scolarité.
=> Nécessité de développer des pratiques pédagogiques plus motivantes.
La synthèse du CNESCO (2017) montre que le taux de décrochage scolaire en France reste élevé et coute cher à la collectivité :
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Le taux du décrochage scolaire était de 13% (taux de sortants sans diplôme) en 2015
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Le coût du décrochage scolaire à la collectivité pour une personne tout au long de sa vie est estimé à 230 000 euros
=> Nécessité d'améliorer la persévérance scolaire pour pérvénir le décrochage
L'enquête menée par le centre de recherche de l'UNICEF (2013) montre que le niveau de bien-être scolaire des élèves français tend à diminuer :
- Parmi les 29 pays de l'OCDE, la France se situe à la 15ème place au niveau du bien-scolaire des élèves (alors qu'elle est à la 10ème place concernant le bien-être matériel)
- De 2000 à 2010, le niveau de bien-être scolaire des adolescents français a baissé
L'enquête Eurydice (2013) sur la profession enseignante en europe montre que les enseignants français sont parmi ceux qui rapportent le plus faible taux de satisfaction professionnelle :
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Seuls 25% des enseignants français rapportent une satisfaction professionnelle élevée
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Le faible niveau de satisfaction professionnelle s'explique par : le manque de reconnnaissance économique et symbolique, le manque de ressources et de formation appropriée
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les besoins de formation des enseignants portent sur les compétences professionnnelles et les techniques d'enseignement, alors que la l'offre de formation continue porte essentiellement sur le renforcement des contenus disciplinaires.
=> Nécessité d'une formation continue qui corresponde davantage aux attentes et aux besoins des enseignants