Bien-être

Il y a 2 conceptions du bien-être : hédoniste et eudémoniste.

• La conception hédoniste renvoie à la recherche du plaisir, du divertissement et du confort.
• La conception eudémoniste renvoie à un mode de vie conduisant à la réalisation de sa vraie nature, à l’épanouissement de tout son potentiel. 

Les approches hédoniste et eudémoniste du bien-être renvoient à des réalités distinctes qui sont modestement corrélées. En d'autres termes, il est possible de ressentir un haut niveau de bien-être hédonique (i.e., plaisir), sans pour autant penser que l'on a trouvé le sens de la vie (i.e., eudémonisme). Aussi, on peut réaliser des activités qui ont du sens parce qu'elles sont en cohérence avec nos valeurs (e.g., faire du bénévolat, trier ses déchets) et éprouver du plaisir, ou non, en les faisant. Afin de dépasser les clivages et les limites de ces deux approches, des conceptualisations plus récentes se sont intéressées à la notion de bien-être optimal ou authentique qui renvoie à l'épanouissement de soi. il s'agit d'un état dans lequel l'individu ressent à la fois un bien-être hédonique et eudémonique. L'une des formalisations les plus connues du bien-être authentique est le modèle PERMA de Seligman (2011).

Modèle PERMA (Seligman, 2011)

Ce modèle identifie 5 composantes du bien-être : 

1. Ressentir des émotions positives
2. Être engagé et même absorbé dans ces activités 
3. Développer des relations positives avec les autres
4. Donner du sens, de la valeur à ce que l'on fait
5. Persévérer, se donner les moyens de réussir 

Différentes compétences - appelées compétences psycho-sociales - sont utiles pour favoriser l'émergence de ces différentes composantes du bien-être. Dans le cadre du projet ProMoBE, nous mettons l'accent sur l'une de ces compétences pyscho-sociales : la compétence émotionnelle.

La compétence ou l’intelligence émotionnelle réfère à "la capacité d'un individu à identifier, exprimer, comprendre, réguler et utiliser ses propres émotions et celles des autres" (Salovey et Mayer, 1997). Nous utilisons préférentiellement le terme de "compétence émotionnelle" plutôt que celui "d'intelligence émotionnelle" parce que les compétences peuvent être enseignées et apprises, ce qui n'est pas le cas de l'intelligence. Ainsi, aider les élèves à développer leurs compétences émotionnelles, c'est les aider à  : 

• Identifier ce qu'ils ressentent en les faisant passer d'un ressenti vague et global à la capacité de discriminer plus finement différentes émotions 
• Exprimer les émotions identifiées nécessite d'enrichir le vocabulaire émotionnel des élèves
• Comprendre les mécanismes derrière les émotions et les réactions qu'elles suscitent
• Réguler les émotions c'est gérer les émotions désagréables et entretenir les émotions agréables
• Utiliser les émotions pour s'ajuster à la situation et aux autres.

Les compétences émotionnelles sont associées à plusieurs dimensions du bien-être et à plusieurs domaines de vie importants pour l'individu. Par exemple, les compétences émotionelles sont reliées positivement à la satisfaction de vie, à l'acceptation de soi, et négativement à l'anxiété, au stress et à la dépression. Les compétences émotionnelles prédisent la qualité des relations sociales et sont associées positivement aux résultats scolaires et à la diminution de l'absentéisme. 

Pour plus d'information sur l'utilisation des concepts de bien-être et d'émotion en formation : 

• Consulter la page matériel de formation

Pour plus d'information sur la mesure de ces concepts : 

• Consulter la page outils de mesure